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Vendredi 19 avril 2024
Active ou alternative mais durable avant tout, la mobilité représente un enjeu majeur pour lutter contre la pollution sous toutes ses formes.
Les transports, premier poste d’émissions de Gaz à Effet de Serre en France (environ un tiers du total), recèlent aussi les plus fortes marges de progrès. La mobilité durable ou écomobilité consiste à penser des modes de déplacement respectueux de la planète et des individus, en diminuant leur impact environnemental.
Des ZFE (Zones à Faibles Emissions) ont vu le jour dès 1996 en Europe. Elles comportent des voies routières où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte, selon des modalités spécifiques définies par la collectivité.
NB : en France métropolitaines, toutes les grandes agglomérations seront concernées par les ZEF d’ici fin 2024.
Depuis septembre 2002, la Semaine européenne de la mobilité incite les citoyens, les collectivités, les associations et les entreprises, à opter pour des modes de déplacements plus durables.
Le Parlement européen a adopté en février 2023 une résolution visant à élaborer une stratégie européenne du vélo. Les pays signataires (Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Slovaquie, Slovénie) veulent faire de 2024 l’Année européenne du vélo.
Les mobilités moins polluantes et moins impactantes sur la santé des Français sont plurielles. Ils peuvent choisir la mobilité active (marche ou vélo) ou toute autre forme de mobilité douce non motorisée pour les courts trajets, sachant que près de la moitié des déplacements effectués en voiture font moins de 5km. Les transports collectifs (bus, métro, train, tramway) et partagés (covoiturage) représentent autant de mobilités alternatives. Les employeurs sont partie prenante de ces efforts auxquels ils contribuent au travers du Forfait Mobilités Durables (FMD) ou du Titre Mobilité.
Depuis fin 2019, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) facilite des transports du quotidien plus propres et plus économes. Le développement des mobilités durables pour les trajets domicile-travail reste un objectif majeur. Représentant les ¾ de ces trajets, l’usage individuel de la voiture thermique participe à la pollution de l’air. Afin de réduire les émissions nocives, les aides financières (bonus écologique, installation des bornes, leasing social…) pour l’acquisition ou la location de véhicules électriques sont renforcées.
Publiés en mars 2023, les résultats de l’Enquête nationale sur les politiques modes actifs menée par le Club des villes et territoires cyclables et marchables et Vélo & Territoires montrent la priorité accordée au vélo. Si les projets des collectivités répondantes se concrétisent, la France pourrait compter au moins 100 000 km d’aménagements cyclables et 1 million de places de stationnement dédiées en 2027.
Le deuxième Baromètre des villes et des villages marchables (septembre 2023) révèle quant à lui, la nécessité de mesures supplémentaires pour favoriser les déplacements à pied.
Une étude menée en janvier 2020 dans 37 villes moyennes de France, plaçait Vichy en tête des villes marchables, avec 44% des déplacements en centre-ville effectués à pied. Afin de conforter la marche comme mode de transport préféré des Vichyssois, le « Plan piétons » adopté fin 2023 par la Ville est doté d’un budget permettant l’entretien des trottoirs accessibles et désencombrés. La sécurisation piétonne doit être assurée et l’urbanisme repensé (piétonnisation temporaire du cœur touristique, ouverture de parkings-relais, etc.) La création d’un conseil des mobilités actives, instance de dialogue consultative, va regrouper des élus municipaux, des représentants de la prévention routière, des parents d’élèves, des personnes à mobilité réduite, des commerçants, des comités de quartiers, sans oublier des usagers de 2 roues et des automobilistes.
Selon une étude de la SNCF, le trafic généré par la clientèle professionnelle a progressé de 25% au premier trimestre 2023. Le projet de train à batterie au lithium pour les TER (SNCF et Alstom) doit permettre de sortir du diesel à l’horizon 2030. Le déploiement de TER hybrides (alimentés par caténaire, moteurs thermiques et énergie stockée dans des batteries) est programmé ; les premiers TER à hydrogène devraient être opérationnels d’ici fin 2025. Les Régions investissent aussi pour les trains du quotidien, à l’instar d’Auvergne-Rhône-Alpes qui ambitionne de passer de 220 000 voyageurs à 300 000 voyageurs / jour d’ici 2035.
En application de la loi Climat et Résilience, les liaisons aériennes intérieures susceptibles d’être remplacées par un trajet en train de moins de 2 h 30 doivent être fermées. Le secteur aérien représente 3% des émissions mondiales de CO2, moins de 1% du plein des avions provenant de carburants verts. La course à la décarbonation devrait leur permettre de voler à l’hydrogène vert dès 2035, puis au kérosène zéro émission à l’horizon 2050.
Infos + : En 2019, les émissions des différentes catégories de véhicules professionnels- au premier rang desquels les poids-lourds (31Mt CO2)- s’élevaient à 59Mt CO2, soit 14% des émissions nationales, tous secteurs confondus. Le verdissement de leur motorisation s’appuie sur un mix d’énergies décarbonées correspondant à leurs spécificités.
Face aux enjeux climatiques, les citoyens comme les entreprises doivent s’orienter vers des solutions de transports écoresponsables mieux adaptées.